TERMINATOR GENISYS
(Terminator Genisys)
- Visionné en BR 3D -
Réalisateur : Alan Taylor
Année : 2015
Scénariste : Laeta Kalogridis, Patrick Lussier
Pays : Etats-Unis
Genre : Science-Fiction
Interdiction : /
Avec : Arnold Schwarzenegger, Jason Clarke, Emilia Clarke, Jai Courtney, J.K. Simmons...
L'HISTOIRE : Le leader de la résistance John Connor envoie le sergent Kyle Reese dans le passé pour protéger sa mère, Sarah Connor et préserver l'avenir de l’humanité. Des événements inattendus provoquent une fracture temporelle et Sarah et Kyle se retrouvent dans une nouvelle version du passé. Ils y découvrent un allié inattendu : le Guardian. Ensemble, ils doivent faire face à un nouvel ennemi. La menace a changé de visage...
MON AVIS : Mal reçu par le public et les critiques à l'époque de sa sortie, Terminator Genisys a pourtant pas mal d'éléments qui lui assure un bon potentiel : le retour d'Arnold Schwarzenegger dans la franchise après son absence dans Terminator renaissance en 2009 ; la présence de la charmante Emilia Clarke, célèbre Mère des Dragons dans la série Game of Thrones ; un scénario plutôt malin qui s'amuse à mélanger des références provenant de Terminator et Terminator 2 ; une séquence d'introduction titanesque nous montrant un combat à grande échelle entre humains et machines, séquence ultra jouissive pour tout fan de la saga, avec des tas d'exosquelettes de Terminator en action ; la présence de Jason Clarke en John Connor ou bien encore le mélange des différents modèles de Terminator. Et d'autres choses, comme des effets-spéciaux et visuels franchement au top par exemple. On appréciera particulièrement le fait de voir des scènes entières de deux classiques de James Cameron être rejouées quasi à l'identique dans ce Terminator Genisys, dialogues cultes compris. Petit bémol, l'apport d'un humour pas vraiment le bienvenu vient amoindrir le propos. La scène dans laquelle notre bon vieux Schwarzy sourit comme un benêt ne m'a fait qu'esquisser un sourire et j'ai même trouvé ça triste pour le personnage emblématique du T-800. Autant les hasta la vista baby et autre I'll be back de Terminator 2 passaient comme une lettre à la poste, autant l'humour dans ce cinquième volet devient parfois handicapant. Reste que le mélange de toute la mythologie n'est pas désagréable à regarder, si on apprécie de voir des T-800, des T-1000 et d'autres modèles de Terminator se foutre sur la gueule durant deux bonnes heures. Les scènes d'action, mises en scène de façon plus que correctes, se révèlent assez spectaculaires, notamment celle sur le pont de San Francisco. Point le plus intéressant du film, son scénario, assez complexe, qui joue sur les voyages dans le temps et les boucles temporelles qui peuvent changer le passé, le présent et le futur ! Quand on se retrouve en 1984, on croit revivre le début de Terminator mais d'un coup, on comprend qu'on se trouve dans une variation alternative de ce qu'on croyait connaître ! Ingénieux ! Quasiment tout le film est bâti sur cette vision alternative d'une histoire connue de tous et c'est vraiment plaisant d'être pris à rebrousse poil par rapport à ce qu'on s'attend à voir. Un conseil tout de même : n'allez pas pisser pendant le film ou faites "pause", sinon, vous risquez d'être paumés ! Si Arnold reprend son rôle de gentil T-800, le poids des années en plus (l'acteur avait 68 ans lors du tournage), c'est Emilia Clarke qui endosse celui de Sarah Connor. La jeune actrice se montre vraiment convaincante dans ce rôle de femme forte qui ne contrôle pas sa propre vie et même si on a toujours à l'esprit les prestations mémorables de Linda Hamilton, on peut dire que la jeune actrice britannique s'en sort haut la main. Il en va de même pour le reste du casting : le choix de Lee Byung-Hun pour jouer le T-1000 en lieu et place de Robert Patrick s'avère payant, l'acteur coréen réussissant à reproduite l'incroyable gestuelle mise en place par l'acteur original dans Terminator 2. Je suis un peu plus mitigé vis à vis du choix de Jai Courtney pour remplacer Michael Biehn dans le rôle de Kyle Reese, la faute à sa carrure nettement plus balèze et imposante que celle de l'acteur original, qui était plutôt chétif et fluet. On perd énormément en fragilité et on ressent vraiment moins d'empathie pour lui. Par contre, les choix scénaristiques concernant John Connor vont en surprendre plus d'un, en bien ou en mal, à vous de voir. Dommage en fin de compte que Terminator Genisys n'a pas convaincu un large public car ce n'est vraiment pas un mauvais film, loin de là. Le détournement des éléments de base mis en avant dans les deux premiers volets de la saga est fait de manière intelligente et respectueuse et le spectacle se montre généreux. On peut trouver au film un petit côté pop-corn movie badass, tant on est loin de la noirceur et du sérieux du premier Terminator par exemple. Mais honnêtement, le film se savoure encore plus à la seconde vision, la présence radieuse d'Emilia Clarke illumine chaque scène où elle apparaît, le plaisir de revoir Schwarzy dans le rôle qui a fait littéralement décoller sa carrière est intact et niveau action, le cahier des charges est rempli à ras bord. Un film a réévaluer et qui mérite vraiment mieux que sa triste réputation.
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